Éditorial
Unchoix... une décision!
Par Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.
Pèlerins… en route
S’engager sur le chemin de l’intériorité pour mieux se comprendre, faire le point dans sa vie, changer pour un mieux-être. C’est une invitation à devenir pèlerin de sa propre existence. Pour un tel voyage, une décision à prendre et nous voilà en marche. L’important est de le faire avec sincérité. Chemin faisant, le pèlerin découvrira le besoin de changer, d’avancer, de faire des pas légers ou lourds selon les circonstances. Il ne marche pas seul, le Seigneur l’aidera à continuer sa route, à réfléchir et à devenir meilleur.
Le défi de se rendre jusqu’au bout
Le jeune homme riche (Mc 10,17-31) voulait de tout son coeur être parfait. Il alla trouver Jésus et lui demanda : Qu’est-ce que je dois faire pour avoir la vie éternelle ? Jésus l’aima et lui dit : Va, vend tout ce que tu as, puis viens et suis-moi. Quelle exigence ! Il ne s’attendait pas à cela. Il avait de grands biens. Un peu comme chacun de nous, ce n’est pas toujours une question matérielle, c’est une invitation à aller plus loin dans notre marche spirituelle. En faisant ce pèlerinage, sommes-nous prêts à répondre aux exigences ? [ … ]
Les articles de cette revue présentent différents aspects de la vie. C’est un grand pèlerinage qui appelle au dépassement, que ce soit dans des situations accablantes comme celle que le peuple haïtien vit en ce moment. Où encore, dans un contexte moins tragique, la missionnaire qui retourne dans son pays après 20 ans de mission; l’artiste qui de ses pinceaux exprime ses états d’âme. Que cette lecture vous apporte la chance d’un excellent voyage à l’intérieur de vous-même, une invitation à devenir pèlerin.
Bonne lecture!
Se mettre en route
Par Sylvie Bessette
En cette Année Sainte 2025, le pape François a proposé à tous les croyants de se réunir autour du thème Pèlerins d’espérance. C’est pourquoi le numéro que vous lisez en ce moment s’articule autour de la notion de la mise en route, du départ.
Qu’est-ce que partir? C’est décider, volontairement ou non, de se déplacer dans l’espace, de passer d’un point A à un point B. Un bon exemple de cela est fourni par les migrants qui sont, soit chassés de leur terre dans le cadre de conflits divers, soit désireux de trouver une vie meilleure ailleurs.
Mais on peut aussi partir pour réaliser un voyage, afin de découvrir de nouvelles contrées, ou plonger au coeur de soi-même. Souvent, les pèlerinages offrent ces deux dimensions, spirituelle et temporelle. Ce contexte de déplacement, de cheminement amène les pèlerins à se découvrir sous une autre dimension, hors des repères familiers de la vie courante. Le dénuement mène à la solidarité, les communications électroniques diverses sont réduites au strict minimum, l’effort et l’inconfort deviennent des compagnons de route inévitables.
Les pieds, les personnes, le but
Un père dominicain de ma connaissance a raconté avoir fait un jour un pèlerinage. Cette expérience lui a permis de constater un phénomène auquel il ne s’attendait pas. Au début de la longue marche, les pèlerins regardent la route, là où ils posent les pieds, afin de ne pas trébucher ou buter sur un obstacle. Ils ne voient que des pieds devant eux. Peu à peu, le corps s’habitue à cette nouvelle activité, et avec l’assurance vient un regard qui se lève. On voit non seulement les pieds des gens qui cheminent devant soi, mais les personnes elles-mêmes. Un contact s’établit entre le pèlerin et ses compagnons de route, On voit non seulement les personnes, mais aussi le paysage, et on pense au [ … ]
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