Éditorial
Un appel à la bienveillance
Par Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.
Au sein de l’Église catholique, le mois d’octobre a été un temps fort de réflexion et de discernement pour les représentants du peuple de Dieu réunis en synode. Hommes et femmes, assis à la même table, se sont mis à l’écoute des uns et des autres. En effet, le synode est un moment de partage intense sous la mouvance de l’Esprit Saint afin de répondre aux exigences de nos temps modernes.
Nous vivons dans un monde en crise, en recherche, où des guerres éclatent, obligeant les victimes à s’exiler pour trouver refuge dans d’autres pays. Des catastrophes naturelles font des millions de sans-abris. La prise de conscience de ces évènements tragiques invite les chrétiens de toutes nationalités à se remettre en question. C’est un appel à sortir de soi, un appel à la bienveillance.
Mais, au fait, c’est quoi la bienveillance ?
Quelques exemples pourront parler plus fort qu’une simple définition. En ouvrant l’Ancien Testament, nous en trouvons une illustration lorsque le serviteur d’Abraham commence à prier Yahvé en ces termes (Gn, 24,12) : Yahvé, Dieu de mon maitre Abraham, sois-moi propice aujourd’hui et montre ta bienveillance pour mon maitre Abraham.
Dans la vie de tous les jours, chacun a d’innombrables occasions d’être bienveillant : un professeur envers ses étudiants ; une infirmière pour ses malades ; des parents envers leurs enfants [ … ]
Bonne lecture!
Semer la joie et l'espoir avec l'aide des animaux
Par Pauline Yuen, m.i.c.
Vivre avec des animaux dans un établissement scolaire n’est pas une pratique courante à Hong Kong. Cependant, c’est ce que nous faisons depuis 2013, et de plus en plus de gens connaissent les bêtes de l’école Good Hope.
Tout a commencé en 2012 lorsqu’un triste cas de maltraitance envers un animal s’est produit près de notre école. Un chat errant a été brutalement martyrisé et finalement tué par plusieurs adolescents. Sa photo m’a touchée. Comme nous enseignons aux élèves l’amour de la vie et de la création de Dieu, nous avons pensé que nous pouvions faire quelque chose. Nous avons donc offert un refuge dans l’école à quelques petits animaux abandonnés. Parmi eux des chats sans propriétaire ou sauvés de la rue, des inséparables qui sont arrivés chez nous par eux-mêmes ou sont nés à Good Hope, deux tortues charbonnières à pattes rouges adoptées et quelques poissons de mer. Toutes ces bêtes ont la possibilité d’être elles-mêmes et sont gardées loin des élèves, là où elles peuvent vivre en paix.
Des études ont montré que le fait d’avoir des animaux de compagnie au travail remonte le moral des employés et améliore l’ambiance générale. Cela s’est révélé vrai pour nos collègues du bureau où nous abritons les animaux de l’école : ils partagent des sujets d’intérêt commun et prennent souvent l’initiative de témoigner de l’affection à leurs petits colocataires...
L’apprentissage avec les animaux a des impacts positifs très importants sur les élèves : ils sont plus sensibles à leur bien-être, ils prient pour ceux qui sont sans abri en cas de tempête et incluent la gentillesse envers eux dans leur programme de bonnes actions. De plus, ce contact étroit fait ressortir leurs talents artistiques : ils dessinent de belles images d’animaux dans leurs projets et leurs cadeaux à l’école. Pour eux, ces amis avec ou sans fourrure sont devenus de bons compagnons dans leur vie scolaire [ … ]
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