ÉDITORIAL
Une Énergie joyeuse...
Par Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.
Souvent, une grosse bordée de neige provoque une panne de courant. C’est à ce moment que nous prenons conscience à quel point nous sommes dépendants de cette énergie électrique. Plus de lumière, plus de chauffage, nous nous sentons désemparés, désorientés. C’est comme si la vie restait en suspens. Je me souviens quand j’étais en Haïti, nous avions assez souvent des pannes de courant, la vie s’arrêtait, un silence s’installait, mais quand la lumière revenait… j’entends encore le cri de joie de la population. La vie reprenait…Peut-on qualifier l’électricité d’énergie joyeuse?
Je pense à tous ceux et celles qui vivent la guerre, obligés de se terrer dans des abris peu salubres et dans l’obscurité, qu’est-ce qu’ils peuvent vivre? Je ne peux m’empêcher de penser à ces victimes. Mais l’entraide mutuelle, l’attention à l’autre peuvent mettre un baume sur ces misères. Je pense aux habitants de Kherson en Ukraine, quelle joie ils ont dû éprouver de retrouver enfin leur liberté ! La lumière !
Le Seigneur a expérimenté la vie humaine et a compris que nous ne pouvons pas vivre sans lumière, sans joie. Dès le début de la création, Dieu dit : Que la lumière soit, et la création a pris vie. Le Christ nous dit : Je suis venu pour que votre joie soit parfaite. De quelle joie le Christ nous parle-t-il ? Oui, découvrir la joie de croire, approfondir son importance pour nous, hommes et femmes, être attentifs aux signes de la soif de Dieu dans nos vies. Vivre sa foi dans les évènements en change la perspective...
Bonne lecture!
Créés pour la rencontre
Par Agathe Durand, m.i.c.
Ces jours derniers, j’ai été fascinée par la tenue d’un forum de dialogue inter-religieux organisé à l’initiative du roi de Bareïn. Dès le début, la présence du pape François a laissé sa marque: « L’Orient et l’Occident ressemblent de plus en plus à deux mers opposées. Nous voulons, disait-il, naviguer sur la même mer, en choisissant la voie de la rencontre, la voie du dialogue. »
La toute récente réunion de la COP27, tenue en Égypte, sur le réchauffement climatique, le sommet de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud Est) au Cambodge, le G20 à Bali, démontrent l’action des gouvernants et gouvernantes devant la nécessité d’ententes au-delà de toutes les frontières, pour le mieux-être de l’humanité.
À l’occasion de ces évènements, les médias nous rendent témoins et nous poussent à actualiser ou à relire des rencontres constructives humainement, à notre niveau. Le pape François n’invite-t-il pas les croyants à vivre une spiritualité de la rencontre, porteuse de fraternité, dans la diversité. Les sociétés composites que sont devenues les nôtres, offrent des lieux fréquents de rencontres spontanées multi-ethniques, multi-religieuses, en toute ignorance ou indifférence. Et pourtant, avec les générations montantes, l’on est de plus en plus dans l’occasion de tisser des liens de voisinage, de gratuité, de loisirs et de service, dans une coexistence nouvelle...
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