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Grand désastre à Naze, Japon – Pensionnat en partie détruit par un terrible typhon

29 septembre 2018

Grand désastre à Naze, Japon – Pensionnat en partie détruit par un terrible typhon

Naze, Japon, 3 octobre 1929

 

Dimanche, fête de saint Michel, un terrible typhon est venu causer de grands désastres à Naze, particulièrement au pensionnat. Laissez-moi vous rassurer tout d’abord en vous disant que nous sommes toutes saines et sauves. Je ne sais comment remercier la divine Providence de nous avoir si bien protégées. Il est vrai que les dommages s’élèvent à plus de 3,000 yen, mais enfin qu’est-ce que cela comparé aux pertes de vie, et il n’y en eut aucune.

Un premier coup de vent nous fit frissonner dans nos lits vers 4 h du matin. À la vérité, ce n’était pas la première fois que nous voyions les plafonds se soulever sous la violence du vent, mais plus que jamais ils étaient secoués, et la pluie tombait par torrents. Un peu après 7 h, la tempête sembla s’apaiser, mais durant ces quelques minutes de calme le vent n’avait fait que changer de direction pour souffler ensuite avec plus de rage. Il était impossible de se tenir debout dehors, et le vent en fureur se faisait un jouet des kurumas (voitures japonaises).

Vers 8 h j’entendis un formidable craquement du côté de la chapelle et des voix pleines d’angoisse qui m’appelaient. Je courus de ce côté et constatai que toute une partie du toit avait été soulevée par une violente secousse et jetée avec fracas dans la cour. D’un bond nous allâmes toutes les cinq nous jeter au pied de l’autel implorant à haute voix le secours de Celui qui tient la foudre dans ses mains et à qui les vents obéissent. Mais l’heure de l’épreuve était venue et le bon Dieu semblait fermer l’oreille à nos gémissements. Les vents se déchaînèrent avec plus de rage que jamais et les ardoises du toit arrachées tour à tour tourbillonnaient dans les airs et venaient parfois s’abattre dans les vitres des fenêtres les faisant éclater en mille miettes. Mes compagnes me sollicitaient avec instance de transporter le saint ciboire dans un lieu où il se trouverait en sûreté, mais je restais là, paralysée par mon indignité. Il était impossible d’appeler le Père de la Mission, car le téléphone ne fonctionnait plus […]

 

(Le Précurseur, Janvier-Février 1930, p.414-417)

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